MERCIIIIII !!!!
Quel délice!
Et là je crois que tout le monde sera d'accord; la guitare de Sol est beaucoup plus profonde !
C'est flagrant !
On voit un joueur de Triolian à gauche, qui semble avoir la mème profondeur que le tricone joué à la droite de Sol Hoopii....
(Le triolian doit être un exemplaire en acier (donc d'épaisseurs standard) car on peut deviner un binding blanc en bord de touche...
Manche rond joué à plat, qui pourtant ne semble pas rehaussé, le musicien joue de façon cohérente mais très timidement avec un seul onglet au pouce (ce qui est plutôt caractéristique des joueurs de rythmique, à cette époque)......bah en ces temps la plupart des musiciens savaient jouer les deux positions, on lui a sans doute demandé de jouer en simulant, étant donné qu'il est équipé d'une guitare ornée d'un palmier, c'est donc une guitare hawaïenne ! Ah Hollywood......et ses rochers en carton-pâte....
Hélas on n'a pas d'autres vues de la triplate centrale, peut-ètre plus ancienne comme le suggérait Alekzo...
Donc il a existé au moins une Tricone plus profonde que les autres....
Le truc qui me chatouille c'est que sur les square-neck, le dos agît dans la rigidité de la caisse; il n'y a pas de "neck-stick" qui traverse la caisse (comme c'est le cas habituellement sur les round-neck), le manche est garni de bois jusqu'à la neuvième case , puis c'est une plaque d'acajou fixée sous la table qui se prolonge jusqu'au bord du "sound-well" qui prend le relais des forces de torsion...ensuite le "neck-stick" apparaît de façon tronquée, seulement sous la plateforme des cônes.
Souvent sur les exemplaires choqués, ou tordus, les éclisses montrent des déformations conséquences de la torsion, quand le dos en bougeant reporte la pression vers l’extérieur, on voit les zones de collet battu pousser vers l’extérieur...c'est incroyable qu'ils aient osé aller aussi proche des limites de résistance...comme pour les cônes c'est une recherche de finesse jusqu'à effleurer la limite de rupture!
C'est donc tout le corps qui se met en tension pour résister à la traction des cordes; sur un exemplaire plus profond les tensions sont sans doute très différentes, vu le prolongement de la courbe du dos entre la caisse et le manche....cette vague si gracieuse; quelle prouesse d'arriver à former et à souder une telle pièce................
Quel régal de voir bouger Sol Hoopii........
(Pour le contenu du film d'autres se pâmeront sur la note tenue par le chanteur..............on tremble tous en redoutant le moment où la noix de coco va lui tomber dessus...............style très récurent à cette époque.......souvenez vous de "petit papa nooooooooooooooël".......
mais j'adore la suggestivité des petites scènes....tout est dit, sans rien dire...les singes.....le vieux couple dont le monsieur gobe une pilule magique...très coquin; pour nous aujourd'hui c'est digne d'un Benny Hill, grivoiserie vulgaire, mais il faut replacer ça dans le contexte puritain de l'époque.
La puissance érotique de Hawaï était réelle, la plupart des américains étaient plongés dans un état second à la moindre note glissée!
La légende de la Wahiné se donnant à un bel étranger ayant fait son chemin depuis que le capitaine Cook et ses marins en ont fait la réclame, le hasard ayant fait arriver le bateau de Cook selon une orientation et une provenance qui était interprétée par les habitants comme d'origine divine.
Le moindre contact avec les étrangers était considéré comme magique, divin, et infiniment bénéfique, tout comme le moindre objet.
Nos conceptions sont très différentes...le corps, la vie sont là bas élevés au rang de divin, de magique, comme la nature...................pour nous c'est la domination de la nature, le mépris et la honte du corps....on peut y réfléchir
longtemps.......hors-sujet...)