Conversion forcée idée stupide qui marche

J'avais trébuché une fois ou deux sur des guitares de type "parlor" avec barrages "ladder"...(ces barrages parallèles basiques qui étaient présents dans la plupart des guitares utilisées avant guerre du côté du Mississippi) mais démontées puis reconstruites avec un barrage en X (comme la majorité de toutes les guitares produites depuis), et touches retaillées (car souvent plates d'origine, idéal pour le bottleneck).

Mais là j'ai trouvé un "luthier" qui vous propose ce service de "conversion":
http://baxendaleguitar.com/conversion.html

Et ici une guitare passée sur le billot:
https://www.gbase.com/gear/baxendale-conversion-40s-melody-ranch-gene-autry-guitar-sunburst-with-cowboy-scene-stencil

Vu le chevalet énorme....je doute que la guitare aie gagné grand chose....par contre lui espère gagner beaucoup:
1700 dollars pour une guitare dont l'équivalent court les rues, et qui a dû lui coûter entre 50 et 400 grand maximum...

Comment retirer toutes les caractéristiques sonores d'un instrument humble, en lui appliquant des critères martelés depuis des décennies.... comme si c'était le moyen de rendre un instrument "noble".
Autant acheter une guitare barrée en X..............je ne vois pas l’intérêt, si ce n'est de fournir à quelques étroits d'esprit l'idée rassurante d'avoir une guitare qui ressemble à celle qui coùte XXXXX$ avec tous les critères modernes de confort????
La belle affaire....

Si mème les petites guitares accessibles deviennent des pièges à gogos...

Etant plutôt conservateur, ma première réaction a été de penser : "en effet, quelle idée stupide..."

Néanmoins, le patron de Thunder Road Guitars n'est pas un gogo, et il n'a pas tendance à gonfler les prix. J'ai deux guitares qui viennent de chez lui : une LP custom de 1980, en état impeccable, payée 1500$ (il y a six ans), et surtout une Triolian en bois, modèle 1928 (Hula girl, coverplate avec le grillage, pas de numéro de série), en excellent état et d'origine à l'exception du cordier, payée à peine 2500$ il y a deux ans.

Donc, si le conservateur en moi ne voit pas l'intérêt de la conversion, préférant acquérir une Harmony bon marché et avec ses idiosyncrasies d'origine, le rationaliste aurait tendance à dire "pourquoi pas? seul un essai permettrait de juger de la pertinence du travail".

Je précise néanmoins que je n'ai aucunement l'intention d'investir pour l'intérêt de la science :p

Merci pour cette intervention! Nous sommes plusieurs gardiens de Wood Body Triolians ici et toute description/photo/extrait est bonne à partager si possible

Avec Plaisir!

Voici les deux seules photos que j'ai retrouvées sur mon PC (désolé, elles s'affichent à l'envers et trop grandes...), j'en prendrai d'autres quand j'aurai un peu de temps. La wood body est en compagnie de mon autre Triolian, N°107P.

J'ai hésité avant de prendre la wood body. Lorsque j'ai passé une journée chez Mike Lewis pour faire règler la 107P, j'ai eu l'occasion d'essayer les 3 Triolian en bois de Mike. Je suis tombé amoureux du son. Mais Mike avait attiré mon attention sur le fait qu'un neck reset était déconseillé sur ces modèles parce que les manches avaient été peints en même temps que la caisse. J'ai donc longuement discuté avec Frank Gross, le propriétaire de Thunder Road Guitars pour m'assurer que la guitare était jouable en picking aussi bien qu'en slide. Je n'ai pas été déçu. Quant au son, il est purement magique...

Oh je ne m'attendais pas à voir un sujet aussi farfelu devenir aussi sérieux; merci beaucoup pour la présentation de ces deux magnifiques beautés de mers du sud!

Et de se remémorer les moments quasi mystiques dans le bunker de Mike, à luter contre la stupéfaction de voir toutes ces merveilles, pour se concentrer sur la perception auditive...quand il offre cette chance unique dans une vie d'entendre les différentes variantes de ces instruments si rares...
Merci à toi de raviver les souvenir, et merci à Mike de sensibiliser généreusement les autres à mieux apprécier et comprendre sa passion.

Avec plaisir, évidemment!

Je me remémore aussi avec beaucoup d'émotion les deux journées passées chez Mike. J'ai été frappé par le contraste entre l'humilité de Mike lui-même, et toutes les traces laissées par le passage d'instruments de guitaristes de légende dans son atelier (tous les profils de manches, par exemple...)
Mike est un artisan au sens noble du terme, qui prend le temps sur chaque détail, et qui partage son savoir (et ses souvenirs). C'est aussi un excellent professeur, quelques conseils judicieux de sa part m'ont permis d'améliorer grandement ma technique de jeu.

Et tant qu'à dire du bien des gens, les amis de Mike, je pense en particulier à Michael Messer, Mark Makin et Gottfried Gfrerer, partagent les mêmes qualités.