Oui; il parait qu'il a ce projet...et ce ne doit pas ètre simple vu le temps qui passe...mais je me demande comment il va pouvoir contourner le problème de la forme de la caisse...désormais plus large de 5mm, plus pointue au niveau du talon, et de l'épaisseur des tôles...(plus épaisses car plus résistantes aux déformations dues aux dilatations qu'impliquent les soudures.
On espère qu'il mettra la barre un peu plus haut.
Merci Gorax pour ce cliché qui donne de l'eau à nos moulins!
je crois que le moment est venu de vous livrer le résultat de mes recherches...en espérant pouvoir recouper avec les votres.
Attention GROS POST, un peu indigeste à moins d’être aussi monomaniaque que moi...désolé...
Il y a un moment que je creuse, (uniquement en ce qui concerne les tricones)et on est au pays des légendes...
Je pense qu'il y a eu plusieurs générations...les premiers qui ont réputation d’être en "german silver" de 91 à 93...alors là mystère...aucun moyen de savoir si c'est du "Brass" ou "German silver" car les deux semblent avoir étés produits sans aucune différence pour le signaler...
Les seules que j'ai vu passer sont en brass.
D'ailleurs j'en viens à me demander si il y en a jamais eu qui soient faites dans cet alliage???
La plupart des vendeurs ou propriétaires sont persuadés d'avoir du german silver bien sùr...
Le fait qu'elles aient étés fabriquées en Allemagne, ou nickelées en Allemagne (car le traitement de surface est autrement plus soigné que les productions plus répandues)...peut avoir induit en erreur pas mal de monde, sur une traduction bancale...
Mais je suis tombé sur une affirmation d'un vendeur qui dit qu'en 2000, cet alliage aurait été utilisé sept fois... ils auraient fait un lot de sept exemplaires, ou bien ils ont fait sept lots tout au long de l'histoire de la marque?...ou bien c'est du pipeau total pour justifier une surestimation?....
Une chose est sûre c'est que Monsieur Hans Graaf (ayant signé les étiquettes des premiers lots) n'avait jamais vu un Tricone de sa vie...ce que confirme M. Messer signalant que c'est grâce à ses dessins et ses relevés qu'ils ont pu lancer la fabrication...et le pauvre Hans à fait preuve d'une inventivité incroyable en ce qui concerne la conception interne!!!!!
C'est de la grande improvisation, et mon dieu comme cet homme a dû souffrir pour arriver à neutraliser les Buzzs qui devaient s'en donner à cœur joie là dedans!!!!
Les frangins Dopyera ont dû bien rigoler là haut...
Il a conçu un "neckstick" courbe!!!!!! totalement novateur; en fait il évite le contact avec la partie centrale de la plateforme...donc le stick ne touche la plateforme que sur deux endroits (il a du appliquer la logique qu'il maitrisait pour les single-cône; qui ont une excellente réputation par contre...).
En matière de rendu sonore, c'est catastrophique, ces manques de points d'appui sont la cause d'un son creux sans basses, très peu de projection, un son de "Dobro" fatigué...
Et il a aussi dû créer un bloc au niveau du talon du manche, composé de deux pièces en biseau compressées entre dos et table...ce système est similaire à certains "Dobros" pas réputés parmi les meilleurs...c'est une énigme, car il n'y a pas de "queue d’aronde" sur ce type de guitare...
J'imagine que c'est peut-ètre dù à une mauvaise conception du talon, trop plat, et laissant les éclisses se libérer vers l’intérieur de la guitare quand la pression des cordes entre en jeu, et buzzant donc joyeusement!
(j'ai vu quelquefois ce type d’expédient quand des "luthiers" ont tenté un neck-reset en commençant par enlever du bois au talon, comme on le fait sur une guitare normale;
mais absolument jamais sur une résonateur!)
Ce bloc doit difficilement tenir en place, malgré une énorme vis traversant le dos de la guitare puis le stick (et pour couronner le tout, ce stick n'est pas conçu comme les anciennes (avec un biseau s'insérant au maximum dans le talon) mais seulement bout à bout...avec deux gros tourillons en jonction (oui-oui comme chez Castorama...)...
Et oui vous l'aurez deviné pour ceux qui ont suivi...la vis traverse donc les tourillons aussi...ouille!
On sent vraiment qu'il a du batailler pour trouver une solution et en finir au plus vite, peut-ètre sous pression pour présenter le premier lot au "NAMM" show, à Los Angeles, où il semble avoir été écoulé avec succès.
Peut-être pour être sûrs d’être les premiers à proposer à un large public la légendaire "Triplate" disparue de la surface du globe pendant cinquante ans?...sachant peut-ètre que du côté de chez NRP c'était dans les tuyaux à ce moment là...
(ayant peut-ètre aussi entendu parler d'une bande d'allumés éclairés qui en avaient déjà recréée une, en Angleterre? mais pas encore en vue d'une production, ...et qu'un certain Mike Lewis commençait à faire des merveilles dès 89)...
Puis un jour, vers 95/96? Hans dû rendre le tablier (probablement ras le bol des buzz!) pour être remplacé par Gunther, qui lui, à revu le stick de façon plus "normale", je suppose que le "bloc-talon" à été aussi abandonné, car la grosse vis sur le dos à disparu à ce moment....
Je suis admiratif devant tant d'ingéniosité, sans autre références possibles qu'un dessin (comportant peut être une erreur ou deux)...à un moment ou internet n'existait pas...recréer un instrument en essayant de trouver des solutions seul...ce Mr Hans Graaf est un héros!
Et quoi qu'on en dise, quel que soit finalement le potentiel sonore de ces instruments, aucune autre marque n'aura été aussi loin dans le respect des données d'origine, sur le plan visuel du moins; la forme de la tète est très proche, et taillée à la main (pas par un robot), l'acajou et l'ébène, le binding ivorïd, les grilles (sur les exemplaires du début)...
(à savoir: les premiers chevalets "T bar bridge" sur les premières ré-édition de triplate faites par NRP étaient commandés chez "Continental"...trouvé dans une interview de Don Young pour un magazine américain improbable...donc OUI! votre "Johnson", ou "Républic", "Busker" et tutti-quanti, contient un vrai morceau de National.....-Resophonic...
Cette pièce est d'ailleurs à mon avis plus proche de l'origine sur les productions humbles, NRP a complètement revu la structure de cette pièce, sans aucune logique réelle: les branches du T sont plates au lieu de la structure en V, et donc plus élastiques? je pense que la rigidité et la légèreté optimales ne peuvent être obtenues qu'en V, je soupçonne juste que le fondement de cette démarche de reconception ne se justifie que pour faciliter le mode de production robotisé grâce à cette structure plate? ce qui serait dans la logique de l'entreprise..., comme sur d'autres points, dans le but de produire plus, plus vite, et donc moins cher?...)
Donc après 95/96 ? on dirait qu'on est revenu vers un assemblage plus cohérent, mais il me semble que le dessin de caisse est beaucoup plus proche des Johnson et consœurs...la production aurait été délocalisée en chine...dans les ateliers "AXL" d'où sortent les copies actuelles, mais assemblées en Allemagne par Continental...(les premières étiquettes "Johnson" signalent: "made by AXL").
Autre fait intéressant; par comparaison, la caisse des Continental première génération est un peu plus large que celle des National D'origine...mais celle des copies chinoises actuelles est plus large que celle des Continental anciennes(et je suppose que les Continental post 96? ont aussi des caisses plus larges)...donc elles ont grossi avec le passage du temps...hé oui, ça arrive...
Si on imagine Hans avec son dessin, qui décalque soigneusement pour créer sa matrice, et oublie de soustraire le diamètre de cintrage, l'épaisseur des tôles et soudure...et si M.Messer n'avait pas parfaitement taillé son crayon au moment du relevé?....on se retrouve vite avec 2,5mm de plus........et des générations plus tard, quelque part à Shangaï, quelqu'un fait un relevé sur une caisse de continental...avec des tôles plus épaisses et paf 2,5mm de plus!
Donc au total les Johnson & Cie ont bien 5mm de plus que les National vintage.
j'aurais voulu être archéologue!
Le hic c'est que Hans s'est planté aussi sur le "soundwell"...la plateforme des cônes est un poil trop étroite!!!
(ce qui confirme ma théorie sur l'erreur de tracé?)
Le pauvre Hans qui a parcouru tout ce chemin, assemble enfin tous les éléments, toutes les pièces recréées avec soin et au moment de mettre son T sur les cônes, s’aperçoit qu'ils touchent sur les bords........alors quoi?
On met les pointes du T dans chaque trou de cône en soulevant un petit peu? mais les bases des cônes refusent de se poser au fond baillant un peu au centre...humpf!
Si on appuie les cônes vont se déchirer pour ovaliser les trous...(ils ont du essayer ça)
"Le NAMM-show c'est la semaine prochaine qu'est-ce qu'on fait?"
Et bien tous les exemplaires que j'ai aperçu démontés traduisent une solution des plus simples: on pose le T sur les cônes et on laisse faire la nature......donc la pression des cordes écrase la pointe des cônes, sans aucun ajustement de cette zone cruciale...rendant le son d'autant plus brouillé...
Là aussi je pense que Gunther à repris les choses en main en élargissant tout ça, grâce au moule qui se trouve désormais à Shangaï?...
(Ce problème de sound-well trop étroit est aussi apparu sur les premières tricone wood-body "Ozark"...ont ils racheté le lot de soundwell déjà fabriqués?, ils y ont remédié en créant un T bar plus court, et des cônes plus petits...donc impossible de changer ses cônes; c'est utile à savoir...
)
(bien sûr tout ça est à recouper, c'est juste pour le plaisir de laisser courir mon imagination, et un compte-rendu de mes connaissances à ce jour, basées sur ce que j'ai pu trouver sur le net depuis des années, en espérant glaner d'autres éléments grâce à l'un d'entre vous)
Bref beaucoup de choses qui expliquent pourquoi Mr Messer n'a pas apprécié le son des 4 exemplaires qu'il a pu essayer: dont celle de Sam Mitchel (signée Hans), et celle de Homesick Mac (signée Gunther).
Une sacré aventure pour Gunther, qui était pourtant à deux doigts de réussir son coup, je ne sais pas ce qu'il a pu devenir, mais si un jour je passe du côté de Munich, je jetterais un œil dans l'annuaire...
Ces guitares sont un peu le chainon manquant...elles ont joué un rôle important dans la naissance de NRP "National Résophonics" avec leur T bar...et sont peut-ètre à l'origine d'une production plus accessible aux musiciens fauchés, qui ont pu redécouvrir les qualités des instruments à résonateur, et peut-ètre participer à la redécouverte de pas mal de musiques associées.
Une médaille pour Hans!
Et pour conclure, pour qui recherche ce type d'instrument...il semble donc que les erreurs ont étés corrigées vers 96?...du moins c'est sans doute un peu mieux si vous ne voyez pas de grosse vis sur le dos, et plutôt la signature de Gunther, mais je garde mes doutes sur l'assemblage manche-stick par tourillons...
Pour être objectif, aujourd'hui, hormis le soin de réglage et ce joli manche érable (mais la tète à changé de forme), la différence de prix avec une autre marque est difficile à comprendre...bien qu'une partie de la main d’œuvre à l'assemblage final soit européenne...les productions moins chères ont amélioré leur qualité, et doivent certainement bien s'aligner............................je parle uniquement des modèles "Tricone", tous les modèles single cône ont bonne presse, et je n'ai pas creusé dans ce sillon...
Pour vous éviter de perdre du temps comme moi...à chercher des détails enterrés depuis longtemps et y voir plus clair quand une annonce passe...