Alors cinq minutes au vol pour lister les différences de
poids entre les
cônes de tricone que j'ai observés:
Poids mesuré par lots de 3 (avec une balance électronique de cuisine, j'ai pensé que
le poids à l'unité serait peut-ètre moins juste ou élargissant la marge d'erreur?):
- "continental" issus de johnson années 2000: 29 g
- idem mais sans doute plus ancien: 24 g (sont documentés dans les photos en début de sujet avec un défaut de forme sur
le périmètre
- NRP pré "hot-rod" 23 g (c'est bête j'avais
des "hot-rod" mais revendus dans un instrument ceci dit je pense que les single-cone ont changé à ce moment là mais les triples
cônes sont resté identiques, à vérifier)
- Beard: 30 g
- National (vintage) 20 g
- un lot de provenance inconnue très étrange, manifestement formés sur un autre moule que les "continental", les proportions de la lèvre du périmètre et la forme
des spirales est différente aussi, présentant
des zones de relief rondes disséminées au hazard, exactement comme les marques de pressage dont parle M.Schoenberger quand il analyse la n° 103 dans sa vidéo...pèchés sur E bay...venant de californie....27 g (mais extrèmement rigides!)
Pour les single
cônes:
(infos collectées grâce à "Southstar" qui a eu
le réflexe d'identifier les
cônes en les marquant au feutre, génial, car au bout d'un moment...ils se ressemblent un peu tous!).
- Continental-Johnson "MG 10"(donc avant que la marque ne devienne "recording king" vers 2005?: 33 g
- idem, mais chez Johnson donc plus tôt car l'apellation du mème modè
le était " J 998": 32 g
- Regal 43, donc toujours sou
le nom "Continental"?: 34 g (mais avec une forme différente dans les spirales)
- NRP "Hot-rod" du début (selon "Snakehips") 25 g
- NRP hot-rod actuels: entre 26 ou 27 g (assez inquiétant quand on pense que Don Young n'est plus là...je laisse chacun y réflèchir)
- National vintage: 24 g
- Quaterman 30 g
- les
cônes de type Ozark, Dean, donc de provenance Coréenne je crois: 38 g (
le record!
)
(Ils ont
des emboutissages en rayons courts perpendiculaires à la base du périmètre, en suplément
des spirales, et un "Bowl" non pas arrondi, mais en creux avec une plateforme centrale)
-Il me manque la première génération de Johnson; sans spirales, comparable aux Beard-Quaterman (donné à un copain).
Mais j'ai trouvé une photo sur LBC:
Je n'ose pas imaginer
le poids de la chose, on sait que ces premiers modèles avaient un dessin d'ouïes très chaotique, et la forme du corps n'était pas la mème que les modèles plus récents, extrêmement lourds.
Ukulélé:
- Johnson donc "continental": j'en ai deux l'un à 8 g, l'autre à 9 g
- NRP 2019: 8 g
(Il faut noter que les mandolines asiatiques ont
des cônes ne correspondant pas aux côtes NRP!
Les premières mandolines johnson mises sur
le marché étaient simplement montées avec
des cônes de guitare, donc moins hauts que les mandolines vintage...ou NRP....
le chevalet biscuit de petit diamètre simplement posé au sommet du cône à sommet plat.)
Intéressant:
un chevalet tricone en forme de T:
- National vintage: 55 g
- Amistar 50 g
- Johnson 48 g
(Sillet compris)
La encore on peut penser à tout ça, l'inertie d'un chevalet.....c'est assez signifiant, mais l'ancien était plus lourd que les copies, à l'inverse
des cônes.
Pour
le ukulélé c'est très parlant comme laboratoire car les cordes sont de très faible tirant, donc un gramme de plus a certainement beaucoup plus d'impact sur
le comportement que sur une guitare en principe.
Mais
le comportement de deux
cônes en principe identiques et de mème
poids est vraiment différent, l'un est plus rigide que l'autre!
C'est flagrant, les son est très différent, avec les variantes que vous pouvez imaginer:
le plus souple est plus doux plus ouvert...
Je n'ai pas encore monté
le NRP mais sous la main entre deux doigts avec un léger mouvement de levier on sent déjà qu'il semble plus rigide que
le johnson
le plus tendre
des deux........les spirales sont vraiment très appuyées,
le marquage de la presse est très net, générant
des mouvements de tension entre les spirales (les reflets me permettent de voir ces détails, j'ai un oeil très habitué à "lire"
le métal, mon job de carrossier m'a obligé à développer ce truc de comprendre une surface et en détecter les défauts...juste pour justifier ces remarques qui vont sembler tirées par les cheveux à la plupart de ceux qui liront ce sujet............en espérant que ça puisse intéresser quelqu'un....si vous avez
des données merci de les partager!).
J'ai aussi les données concernant deux luthiers basés en France, mais je ne souhaite surtout pas les poser ici, vulgairement côte à côte, induisant pour
le lecteur un réflexe de comparaison; je dirais donc simplement que nous avons de la chance de les avoir, et on peut les classer directement tout en haut de la liste!
admirables en tous points.
Il faudra que j'alimente
le sujet avec
des photos quand j'aurais un peu de temps devant moi, pour vous permettre de voir que les plus fins ont souvent une zone externe un peu gondolée chez les tricones, mais pas toujours, et que l'outil de repoussage laisse
des marques différentes selon la vitesse ou
le type d'outil utilisé; frottant, ou roulant, très serré ou très large, parfois mème en relief...