Je suis en train de lire
"Et le diable à surgi, La vraie vie de Robert Johnson", de Bruce Conforth & Gayle Dean Wardlow, édition "Castor music".
Merci au père noël...
Je ne sais pas si je serais aussi enthousiaste que Yza....
Super travail de recherche, de collecte, mais qui s'abreuve à beaucoup de sources discutables aussi.
Balayer les clichés et les fausses idées est absolument louable et nécessaire, mais en installer d'autres à la place ne va pas aider beaucoup...
Encore une fois on est englués dans la perception très autocentrée d'un guitariste assoiffé de réussite.
Qui se veut virtuose afin d'écraser les autres musiciens...avec un plan de carrière établi...
Pour moi c'est encore vraiment la perception très actuelle du "bluesman", ou du guitariste blanc entiché de toute une iconographie culturelle à la dent dure.
...Robert Johnson qui envisage de se pointer à l'équivalent de "The Voice"....
Je garde une marge de doute car hélas la personne qui me l'a offert n'a pu trouver que la version française qui semble hélas avoir des zones floues...
en attendant de trouver la VO...et je ne l'ai pas encore fini...
Il est rare que je ne sois pas positif face à tout travail de recherche et de diffusion autour de ces musiques sublimes, mais je m'attendais à mieux de la part de gens aussi pointus.
Pour être clair; il faut le lire, beaucoup de choses sont absolument valables et de nombreuses pistes vont nourrir votre compréhension de certains facteurs, aux plans historiques, géographiques, techniques
Mais à chaque fois que l'auteur se positionne à la place du sujet, en subjectivité psychologique, les clichés sont a nouveau au rendez-vous...ce n'était vraiemnt pas nécessaire pour que le bouquin soit passionnant.
Du coup quand on se rend compte que ce travail a été réalisé à travers ce philtre, on est un peu refroidi...
C'est terrible que cette culture, ces musiques, appellent un certain public...depuis longtemps je vois qu'on peut souvent recouper une certaine forme de pensée à une majorité des gens qui s'y intéressent, il y a des critères communs qui remontent souvent.
Et Robert Johnson semble être le catalyseur de toutes les idées qui personnellement me semblent vraiment tordues.
Quand j'avais 14 ans j'étais moi aussi imprégné de cette énergie un peu crue, virilisante peut-être?...répondant sans doute à quelque chose d’inscrit dans la tète de tous les petits garçons que nous sommes ou avons étés à un moment, peut-être un truc universel?...du moins c'est cette apparence de surface qui à cette époque était largement majoritairement représentée, je ne pouvais donc pas y échapper.
Mais à un moment quand mème, si on creuse un peu, on sort vite de ce carcan réducteur non?
...
J'avais un pressentiment en tombant sur la couverture de Mezzo, (qui a signé une BD reprenant tous les clichés rebattus)...puis en tombant sur les dessins du traducteur...le tout renforçant une impression de naïveté.
C'est étrange ce truc humain qui nous relie à l'univers du Blues...en europe du moins...parceque c'est une musique dite "Simple" ?...
...
Je pense que de nouvelles photos inédites et de nouveaux bouquins ne cesseront de sortir régulièrement tant il est difficile à admettre qu'on n'en saura pas plus, et que le sujet est "bankable"...
Bonne lecture!