Choix d'onglets

Hé bien en voilà une chouette escapade, bien dommage que tes pas ne t'aient pas encore mené vers notre belle région d'Alsace j'aurais adoré discourir du bienfait des slants et des open tuning farfelus que j'expérimente sans cesse

Mais peut être n'est ce que partie remise qui sait

Hé-né; un jour prochain j'espère bien, bah les hasards m'ont fait courir jusqu'à la Galice cette année...il suffirait seulement que le vent souffle dans l'autre sens
(Ou bien que par fort vent de nord, tu descendes vers le sud ...)

Je commence à réaliser que ces onglets donnent un petit plus d'attaque, enfin le son semble plus focalisé plutôt; mais certes, avec des onglets plastique on peut aussi accentuer le mordant en allant gratter au plus proche du chevalet...
Par contre avec les onglets métal, ce mordant semble apparaitre plus haut sur la corde; on a pas besoin de descendre autant.
Et alors?.....et bien les cordes sont moins rigides sous l'attaque que si je descend près du chevalet.

Ça n'a l'air de rien, mais je crois bien que ça ouvre beaucoup de plans, ce petit plus de fluidité débloque des trucs il me semble...ça passe mieux de façon plus cohérente.
Tout en retrouvant aussi la possibilité d'arrondir le son en allant à l'opposé, plus loin vers la touche.
On a une palette un poil plus large, mais concentrée sur une zone de corde plus étroite on dirait.

Ça prend encore plus de sens sur single cône, car le coverplate bombé est plus haut vers le chevalet que sur tricone, donc on a d'autant moins de chances d'entrer en contact avec la surface; c'est juste mes premières impressions, mais on dirait que la précieuse peinture DUCO sera moins attaquée qu'avec des onglets plastique, contrairement à ce que j'aurais cru...

Bien sûr, comme tout le monde je rêve de capturer quelques étincelles du jeu de Tampa Red, bien conscient qu'à un tel degré de surnaturel; personne en pourra jamais jouer comme lui, et ça fait des lustres que je retourne le disque en l'usant toujours plus, fasciné par ce son...par cette guitare très spéciale...LA guitare idéale correspondant exactement au musicien idéal, la recette parfaite.
De toute évidence avec un autre instrument il n'aurait pas développé son jeu de cette façon magnifique, bien sûr ça n'aurait certainement pas été moche, mais juste très différent.

Je commence à peine à entrevoir à quel point chaque maillon aura compté, les réglages, la forme très arrondie des bindings sur les tricones anciens, la façon dont les nez de frettes étaient taillés très différemment des standards actuels, petit bottleneck, seulement deux onglets: pouce et index, et forcément .......onglets métalliques.
Un tas de détails qui rendent certains trucs carrément impossibles.

Je n'ai plus qu'à constater à quel point je n'ai pas le talent de Tampa Red... , mais je trouve humblement de nouvelles pistes à explorer et de quoi nourrir mon envie de jouer et de réécouter avec toujours plus de plaisir ces disques fabuleux...

Pour ceux qui utilisent des cordes enrobées comme les Elixir, il y a une autre différence : les onglets métalliques ont tendance à "griffer" l'enrobage ce qui forme de minuscules écorchures à l'endroit où on les gratte le plus. Cela crée une sorte de velours autour de la corde qui gâche un peu la "luminosité" du son, en tout cas après un certain temps.
Mais le son est quand même bien plus clair qu'avec des onglets en plastique ou nylon même s'il y a plus ou moins moyen de faire "semblant" en jouant près du chevalet... (ce qui, du reste est également possible avec les onglets métalliques)
Mon avis en tout cas...