hé-hé; c'est si difficile pour l'homme augmenté que nous sommes tous devenus...d'admettre l'aléatoire, le naturel....dont les machines étaient encore capables elles aussi à cette époque.
Pour moi aucune théorie permettra de retrouver exactement une audition absolument fiable de ce qui a pu se passer au moment de l'enregistrement.
Non seulement la machine d'enregistrement, mais aussi les machines de duplication, puis celles d'écoute, avaient toutes cette ample marge de "tolérance".....
Quand on voit le petit levier d'ajustement sur le gramophone qui donne simplement les indications "presto" ou "lento", certains modèles étaient gradués pour se donner des airs scientifiques....mais ce levier n'agit que sur une sorte de pinceau, ou parfois un patin en cuir qui freine plus ou moins le déroulement...l'idée de précision était très relative.
On tolérait une sorte de fourchette de vitesse probable, déjà bien heureux de pouvoir faire jaillir la musique d'une simple boite à manivelle.
L'idée de "corriger" la vitesse pour l'ajuster à une hauteur donnée, en regard des contraintes de logique, contraintes de jeu, limites de tension admissibles de cordes ne peuvent pas non plus donner de certitudes.
Difficile à admettre quand on est capables de cloner un mammouth à partir d'un fragment d'ADN...
Tout simplement; je doute que tous ces musiciens se baladaient avec un accordeur dans la poche (là aussi difficile à croire pour le musicien moderne, qui a son "apli" d'accordage ou un appendice à piles lithium clignotant au bout du manche, quand sa guitare ne s'accorde pas automatiquement....) cet accessoire étant rarement offert avec l'achat d'un instrument, et était vendu dans les 3 dollars sur les catalogues d'époque...en ce temps dans ce coin là du monde, le luxe n'était manifestement pas répandu.
Rien ne prouve qu'ils étaient parfaitement accordés en s'asseyant devant le micro (ou le cornet)... je pense que ça doit être encore plus probable pour les musiciens connus pour jouer en solo.
Seul l'harmonica pouvait donner une hauteur de référence, sur laquelle les autres instruments devaient s'ajuster forcément.
Le musicien itinérant pouvait avoir une vie tumultueuse aussi romantique qu'on l'imagine, sans doute plus particulièrement soumis au aléas de la météo, du confort relatif des moyens de déplacement dormant à la belle étoile et sautant sur les trains en marche...de nombreuses guitares survivantes peuvent témoigner en regard de leurs stigmates parfois impressionnants....pas évident de garder un accordage parfait dans ces conditions...
Pour pousser le sujet un peu hors des clous:
Je crois que pas mal de gens se sont penchés sur l'idée du LA440 contre le LA 432, ....on m'en a vaguement parlé, et je pense que je vais essayer de creuser le sujet...il semblerait que l'humanité se référait autrefois à un LA plus grave que l'actuel...un peu comme le réseau électrique actuel qui est devenu plus puissant que les 220 volts communément admis (les utilisateurs d'amplis anciens savent bien ce qu'il en est).
Bien sûr ce sujet peut être auréolé d'un aspect mystique évoquant toute sorte d'idée de vibration plus "naturelle", en accord avec certaines fréquences bénéfiques...mais avec du recul, je pense que ça peut être à garder "sur l'oreille" quand on s'accorde.
Ici un lien qui épluche un peu le sujet:
http://m.slate.fr/story/118605/frequences-musique
Hé-hé...c'est vrai, on en est pas à parler de milli-fréquences, juste au moins de nombre de tours...mais je pense qu'on ferait mieux de simplement admettre que l'idée de "standard" ou de "normalisation" est une invention récente qu'on ferait bien d'essayer d'oublier un peu de temps en temps.
Si vous n'avez pas de 78 tours originaux, avec un gramophone, il est vrai que ça va être difficile de trouver le levier d'ajustement de la vitesse sur votre bidule MP3 pour vous l'ajuster à votre sauce...