Très noble annonce...mais dans les faits; va falloir montrer pâte blanche,
je doute qu'on me la prête sans avoir analysé de fond en comble mon dossier bancaire...(plutôt dans le fond que dans les combles d'ailleurs).
J'imagine que Mr Bonamassa aura moins de problèmes pour y accéder...
Quand je vois l'aspect massif de cette collection, ne me dites pas qu'on va pouvoir faire jouer tout ça...rien que le budget de changement de cordes....
D'autre part, la situation géographique un peu spéciale de cette collection, et les particularités fiscales de ce pays me font immédiatement penser qu'on est pas dans une vision très éthique...on promet de ne pas revendre les instruments? de ne pas faire de plus-value...sauf qu'on sait qu'ils représentent une forme d'investissement très rassurant, surtout quand le monde traverse des crises...
La plus-value est intrinsèque, elle se fait avec le temps qui passe.
Et voir cet instrument là, de ce musicien là...qui sert à planquer de l'argent (qui devient forcément un peu sale quand on dépasse certaines séries de zéros)...ça me fait mal.
Justement lui, un mec avec de belles valeurs, qui à joué un rôle clé dans les musiques qu'on aime...et à quel point...son soutien auprès de Son House entre autres gestes...
C'est chouette de savoir que son instrument est encore vivant, de le voir et de l'entendre bien sûr.
Mais je ne peux plus regarder le microcosme des grosses guitares qui font rêver sans penser à la façon dont on est tous englués dans une dynamique qui nous propose de rêver une vie de riches.
Dans l'imaginaire collectif, la vie des peoples fascine toujours.
On nous matraque avec une définition du bonheur intenable.
Rares sont ceux qui réalisent qu'on ne pourra pas tous vivre selon ce standard là.
Et que reste t'il au clampin pour s'offrir une part du ce "rêve idéal"...consommer à crédit?
Et donc générer de la dette, qui enrichit d'autres...accentuer cette fuite en avant qui nous pousse dans le mur.
Vivre au delà de ses moyens, acheter une guitare de la mème couleur, peut être mème en série limitée avec les mèmes trous dedans? fabriquée on ne sait où et dans quelles conditions...
Acheter un maximum de ces signes extérieurs de richesse ne va pas nous faire de bien.
On est encore dans la banalisation, mais je suis certain qu'un jour, arborer des godasses de marque, ou une bagnole siglée à gros pneus deviendront des stigmates qui au lieu de générer l'envie et l'autosatisfaction, seront au contraire des facteurs de mise au ban et de honte.
(C'est pas pour demain...mais un jour...).
Je ne veux blesser personne, je sais bien que les gens d'ici sont conscients, et j'ai mordu à certains rêves comme nous tous, mais je voulais quand mème souligner à quel point le monde de la finance est vorace en ce moment...et très intéressé par les icônes populaires.
Quel rabat-joie je fais.............
encore une fois...mais je pense qu'il faut ouvrir l'ensemble de ce qui se joue quand un instrument exceptionnel apparaît, si ça peut faire réfléchir un peu.