Hé oui, t'as tout pigé; le boulot jusqu'à ce que ce morceau de tube fasse partie de ta main
Bah comme toujours, je vais te donner des tuyaux tels que j'aurais aimé qu'on me les donne quand j'ai débuté.
Ca m'aurait évité des galères, des erreurs, des pertes de temps et d'énergie...tout ça sans aucune idée de te faire la leçon, ou d'établir des règles inébralables.
Tu trouvera tes propres ficelles, mais voilà juste des bases de réflexion:
Deux ou trois trucs qui valent la peine de s'y pencher dés le début, avant de prendre des habitudes; d'une part essayer, essayer, essayer,....... la position sur le doigt, le type de bottleneck (penser aussi que c'est lié à la guitare utilisée, action basse et tirants légers, un bottleneck léger sera plus facile à gérer, et au début, le métal représente moins de casse potentielle quand on n'est pas encore habitué aux manipulations...pour un son plus dense, plus riche avec plus de sustain il faudra plus de masse, des tirants plus importants, une action un peu plus haute, mais ça demander plus de poigne...).
(On peut penser à un bottleneck idéal sur une certaine guitare, qui ne sera pas idéal sur une autre, mais ça c'est pour plus tard
)
Choisir le doigt "sacrifié" mais ensuite "augmenté", c'est toujours très personnel, il n'y a pas de recette universelle...cependant ça aurait un certain sens de favoriser l'annulaire, ou bien le petit doigt; c'est ce qui semble le plus utilisé, et le plus logique.
Choisir à quel point on va enfoncer le doigt; jusqu'au bout, ou jusqu'à la dernière phalange?...là aussi on observe les deux, à essayer donc.
Depuis quelques années je me suis rendu compte que le simple fait d'avoir un bottleneck bien ajusté sur son doigt détend la main, et cette détente est importante pour le vibrato, (quand on y réfléchit c'est un geste qui demande un juste équilibre entre tension et relâchement).
Jusque à je compensais simplement l'espace vide en contractant mon doigt; désormais je colle souvent à l’intérieur un morceau de patin en feutre autoadhésif, le type de truc que mamie colle sous les chaises...que je retravaille ensuite avec un morceau de papier verre à gros grains roulé en tube...j'en reviens pas comme ça a changé ma vie...au bout de tant d'années...
Ajusté mais pas compressé non plus, juste ce qu'il faut...
Penser à se cultiver un son propre, exempt de bruits annexes; de résonances parasites, de frottements non désirés, de chocs sur les frettes, c'est souvent une étape qui passe à la trappe, et c'est pourtant ce qui fait toute la différence dans l'oreille de ceux qui écoutent.
Penser à étouffer la longueur de corde entre le bottleneck et le sillet de tète, ou à l'exploiter musicalement, mais en acoustique c'est absolument vital, et inexcusable.
En électrique ça n'est pas gênant...(ce qui permet parfois de savoir quelle est la pratique d'un musicien au premier coup d’œil, ou d'oreille...)
(Au début ça peut paraitre difficile, mais ça devient vite un simple réflexe, d'où l’intérêt d'en être conscient assez tôt dans sa pratique).
Observer les autres, les vidéos, les archives...s'en imprégner.
Et pour les basses alternées en open D, quoi de mieux que les morceaux de Blind Willie Johnson?...en prenant son temps...et en plus ça fait du bien à l'âme.......
bonnes recherches et expérimentations à toi !